Le Rouge et Or de l’Université Laval a signé la plus grosse victoire de son programme depuis 2004 et possiblement de toute son histoire en disposant des favoris du 8 Ultime, les Vikes de Victoria, ce soir, dans un PEPS surchauffé.
Depuis le retour du basketball à Laval, le Rouge et Or a participé au championnat canadien de 2001 à 2004 alors que le président de l’équipe, Charles Fortier, était la grande vedette du club et en 2008.
Laval a gagné son premier match au championnat canadien à seulement deux occasions, en 2003 et 2004. À l’époque, l’équipe dirigée par Jacques Paiement père misait sur une solide formation et ne se retrouvait pas au huitième et dernier rang parmi les favoris aux nationaux.
«À 100 pour cent, c’est la plus grosse victoire que je suis à la tête du programme depuis 2019 et la plus grosse depuis 2004, a déclaré l’entraîneur-chef Nathan Grant, qui a mis la main à la pâte en passant la moppe à une occasion. C’était un match de basket et le classement ne voulait rien dire. En début de saison, on savait que nous avions l’opportunité de miser sur l’une des bonnes équipes au pays, mais on était aussi conscients que ça prendrait un peu de temps.»
À la surprise générale, le Rouge et Or menait par sept points au deuxième quart et a retraité au vestiaire avec une priorité de 36-32. Laval a creusé l’écart à 13 points tard au quatrième quart, mais les Vikes n’ont pas baissé les bras et leur ont servi toute une frousse. Avec 30 secondes au match, les champions de l’Ouest ont repris le ballon avec un score de 72-69, mais ils ont raté leur dernier tir. Le garde Steeve Joseph a fermé les livres avec deux lancers francs pour semer l’hystérie parmi la foule de 3000 spectateurs.
«Il n’y avait aucun respect pour notre équipe, a débité l’auteur de 17 points, un sommet d’équipe, en 37 minutes. Malgré la croyance des gens de l’extérieur, on était convaincus que nous avions des chances. Je me suis retrouvé souvent à la ligne des lancers francs. Je n’étais pas nerveux. J’ai raté à l’occasion, mais j’ai appris.»
Défensive solide
Le Rouge et Or a joué un fort match en défensive, notamment Willem Mwanza, qui a été sacré recrue par excellence du RSEQ, et Jayden Larosilière, qui avaient la délicate mission de ralentir le joueur par excellence au pays, Diego Maffia.
«Parce que tout le monde avait peur un peu de mettre de la pression, les Vikes étaient confortables et ils marquaient 90 points par match, a expliqué Grant. De notre côté, on voulait mettre de la pression principalement sur Maffia et Renoldo Robinson, mais aussi tous les autres. St. Francis Xavier avait agi de cette façon avec succès en demi-finale l’an dernier au national. Maffia a réussi 26 points, mais en 25 tirs. C’est ce qu’on voulait.»
Toujours affamés
Maintenant qu’ils ont brisé une épouvantable séquence sans victoire au championnat canadien, les protégés de Grant vont-ils s’asseoir sur leur fait d’armes? «Ça se poursuit samedi et nous sommes prêts à accomplir de grandes choses, a déclaré Haris Elezovic, le seul joueur du Rouge et Or qui possédait l’expérience d’un national avec les Redbirds de McGill. Ce n’est pas un miracle, ce que nous venons de réussir. Nous avons connu des hauts et des bas pendant la saison, mais nous avons le talent pour accomplir des choses incroyables.»
«Nous serons affamés à 100 pour cent, de renchérir l’arrière Sidney Tremblay-Lacombe, qui a connu les années difficiles du programme à ses débuts. Nous avons tout pour marquer l’histoire. J’ai eu la chance de remporter des honneurs individuels, mais il n’y a rien qui bat une victoire de ce genre sur la plus grande scène. Les déceptions sont oubliées.»
Tremblay-Lacombe a marqué 14 points en seulement 20 minutes parce qu’il s’est retrouvé en problème de fautes. «J’avais hâte de rembarquer parce que j’ai fait plus de vélo stationnaire que de basket.»
En demi-finale samedi soir à 20h, le Rouge et Or affrontera les Tigers de Dalhousie, qui ont démoli les Badgers de Brock, lesquels étaient à court de miracles après avoir écarté Carleton et Ottawa dans les éliminatoires en Ontario.