IZNOGOUD ENTRE EN CAMPAGNE

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    IZNOGOUD ENTRE EN CAMPAGNE
Publié le
Michel Litout

L'expression 'Je veux être calife à la place du calife !' est entrée dans le langage populaire. Prononcée par Iznogoud dans chacune de ses histoires, elle est le symbole de ces hommes de pouvoir voulant toujours plus. Iznogoud a vu le jour en 1962. Il y a 50 ans. L'ignoble vizir n'était qu'un personnage secondaire des aventures du très bon calife Haroun El Poussah. Des histoires courtes écrites par René Goscinny (déjà auréolé des succès d'Astérix et du Petit Nicolas) et dessinées par Jean Tabary. Au fil du temps, Iznogoud est devenu le véritable moteur de la série. Ses colères, sa méchanceté, sa mauvaise foi faisaient tout le sel de BD remplies de calembours et de personnages délirants parfois inspirés de l'actualité.

Iznogoud plaît car le lecteur aime le détester, le voir perdre, systématiquement, victime de ses machinations trop tordues pour prendre la place du calife.

Iznogoud est aujourd'hui de retour.

Nouvelle maison d'édition (IMAV), nouveaux scénaristes (Nicolas Canteloup et Laurent Vassilian) et nouveau dessinateur (Nicolas Tabary, le fils de Jean). Pourtant en découvrant 'Iznogoud président', on a véritablement l'impression de lire un album de la grande époque. Intrigue autour de l'émergence de la démocratie inspirée des printemps arabes, gags et jeux de mots à tous les coins de case, dessin fidèle à l'original : les anciens comme les nouveaux lecteurs ne seront pas déçus.

Les auteurs ont beau affirmer que ce n'est pas une BD traitant de politique française, sa parution à quelques semaines de l'élection présidentielle fait mouche ; comme les astuces pour améliorer son image dans les sondages pratiquées par Iznogoud. Avec Nicolas Canteloup et Laurent Vassilian (une des plumes de l'imitateur pour ses chroniques quotidiennes à la radio et sur TF1), chassez le naturel, il revient au galop.

Cet 'Iznogoud président' côtoie dans les librairies un gros album de 280 pages reprenant 25 histoires signées René Goscinny et Jean Tabary. Comme pour faire le lien entre deux époques mais une même volonté de militer pour le 'parti d'en rire '.

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