Shi Xing Fo est le leader du groupe, reconnaissable à sa tunique marron. Le moine a 30 ans, et est entré au monastère de Shaolin, au cœur de la Chine, dans la province du Henan, à l’âge de 8 ans. Il dirige d’une main de fer sa troupe qui compte une dizaine de jeunes moines âgés de 19 à 22 ans. Ils sont partis de Chine le 20 juillet et ils retourneront au monastère le 27 août. Ils sont hébergés dans un gîte, à Guiler-sur-Goyen, et prennent leurs repas au self du collège H. Le Moal. Le chef cuisinier a adapté son menu pour eux, ajoutant du riz à chaque repas ; au moins 150 g par personne. On les imagine menant une vie d’ascète, même en tournée. Loin de là. En fait, ils ne s’entraînent pas en dehors de la scène. Ils ont une telle pratique de leur art que le moment de concentration sur scène leur suffit pour libérer cette énergie folle. Et on est d’autant plus surpris quand on aperçoit certains des Moines de Shaolin allumer une cigarette à l’issue du repas !
Des exercices de méditation pour commencer la journée
Pour devenir moine au monastère de Shaolin, « il y a une sélection parmi les nombreux candidats qui souhaitent y entrer. Les candidats doivent avoir des connaissances certaines en bouddhisme, en kung-fu et en arts martiaux. Mais aussi en sciences pour pouvoir être admis », explique Shi Xing Fo, qui revient également sur la journée type d’un moine à Shaolin. Détaillant ainsi : « On se lève à 5 h du matin. La journée démarre par des exercices de méditation, puis toute la matinée et l’après-midi, on s’entraîne aux exercices du kung-fu chinois. Ensuite viennent les cours de bouddhisme. À 21 h, la journée s’achève par un nouveau temps de méditation ».
Pratique Les Moines de Shaolin seront présents, ce dimanche, à 13 h 30, dans le défilé, puis à 15 h, sur la scène de l’espace Jules-Ferry, lors du Panorama 2018, et mardi, à 21 h, lors de la soirée de clôture.