Coupe du monde de rugby : transformation, pénalité, drop, essai… comment compte-t-on les points ?

Allez, c’est l’heure de vous y mettre. Vous voulez suivre la Coupe du monde de rugby, ou au moins, faire semblant du mieux possible auprès de vos proches ? Il faut d’abord connaître les règles de base, à commencer par bien savoir compter les points. Et non, ce n’est pas si compliqué que cela. Explications.

5 points : un essai

Une seule solution s’offre à l’équipe que vous soutiendrez (probablement le XV de France) pour inscrire 5 points : marquer un essai. Pour cela, il faut que le ballon soit « aplati derrière la ligne de but des adversaires, dans la zone d’en-but », précise World Rugby, la fédération internationale qui définit les règles.

L’arbitre peut également accorder à une équipe un essai de pénalité. Cet essai de pénalité vient sanctionner « un acte de jeu déloyal d’un adversaire sans lequel un essai aurait pu être marqué ». Comme pour un essai, l’arbitre va mettre le sifflet à la bouche et lever le bras à la verticale, le dos à la ligne d’en-but, pour signaler l’essai de pénalité. Cet essai de pénalité rapporte 5 points et automatiquement les 2 points supplémentaires de la transformation, même si elle n’a pas lieu, donc 7 points au total.

Au cours de l’histoire, l’essai n’a d’abord compté pour rien, puisque l’on comptait simplement le tir au pied qui suivait. En 1893, l’essai valait 3 points (2 points supplémentaires pour la transformation), puis en 1971, 4 points. Il faudra attendre 1992 pour que l’essai en lui-même accorde cinq points à l’équipe qui le marque, tandis que la transformation a continué de valoir deux points. Le premier essai à 5 points de l’histoire est inscrit par l’ailier des All Blacks Va’aiga Tuigamala au bout de cinq minutes de jeu contre l’Australie, le 4 juillet 1992.

3 points : une pénalité ou un drop

Après l’essai, une équipe peut aussi récolter 3 points sur certaines actions. Elle peut d’abord profiter des fautes de son adversaire pour récupérer une pénalité, sauf les petites fautes comme les en-avant qui donnent lieu à une mêlée. Si l’arbitre siffle une pénalité, l’équipe peut alors décider de tirer au but. Dans un délai de 60 secondes, le buteur de l’équipe doit donc placer la balle sur un plot à l’endroit de la faute, puis la tirer au pied entre les poteaux pour inscrire 3 points.

Mais ce n’est pas la seule manière de marquer 3 points. Un peu plus rare - cela n’arrive pas à chaque match mais cela reste tout à fait utilisé - le drop permet aussi d’inscrire ces petits points précieux. Pour cela, dans le cours du jeu, une équipe à l’attaque peut choisir de réaliser un drop, c’est-à-dire qu’un joueur tape la balle au pied, en demi-volée (juste après le rebond) entre les perches, et donc inscrire 3 points.

2 points : une transformation

En cas d’essai marqué, l’équipe tente à chaque fois, dans la foulée, une transformation pour inscrire deux points supplémentaires. C’est le seul cas où l’on peut inscrire deux points au rugby. Pour transformer un essai (et donc inscrire 7 points au total), il faut tirer au pied entre les perches depuis un endroit choisi par le buteur, dans la ligne où l’essai a été marqué. Si l’essai a été marqué tout proche de la ligne de touche, le buteur doit reculer depuis cet endroit jusqu’à trouver l’angle idéal, selon lui, pour tirer sa transformation.

À noter que le buteur peut également choisir de réaliser sa transformation sous la forme d’un drop, même si cela est très rare. À la différence de la pénalité, il a 90 secondes pour transformer l’essai. S’il manque son coup de pied, son équipe inscrit tout de même les 5 points de l’essai.