Le Marineland d'Antibes prépare ses orques à un éventuel départ

Par La Provence (avec AFP)

Les quatre orques du parc Marineland d'Antibes ne pourront pas être relâchées dans l'océan d'ici l'entrée en vigueur de la loi.

Les quatre orques du parc Marineland d'Antibes ne pourront pas être relâchées dans l'océan d'ici l'entrée en vigueur de la loi.

Photo Thierry Garro

Les trois orques du Marineland d'Antibes pourraient quitter la France, le parc animalier les prépare à un éventuel départ mais la préfecture assure ne pas encore avoir reçu de permis d'exportation. L'association One Voice exprime son inquiétude de voir les cétacés partir pour le Japon.

Les trois orques du Marineland d'Antibes vont-elles quitter la France ? Le parc animalier va commencer à les préparer pour un éventuel départ, a en tous cas annoncé la préfecture vendredi, tout en assurant ne pas avoir encore reçu de demande de permis d'exportation.

L'association One Voice, qui dénonce depuis cet été un projet de vente des orques à un zoo japonais, a pour sa part exprimé son inquiétude de voir les cétacés s'envoler dès la semaine prochaine pour le Japon.

Contacté par l'AFP, Marineland s'est refusé à tout commentaire.

Ces dernières semaines, le zoo, qui ferme chaque année entre la fin des vacances de Noël et le début de celles de février, faisait encore de la publicité pour ses spectacles d'orques et de dauphins.

La loi de 2021 contre la maltraitance les interdira à partir de décembre 2026 et One Voice milite pour que ces orques, toutes nées en captivité au Marineland, soient accueillies dans un sanctuaire marin, estimant que la loi deviendrait "une vaste mascarade" si elle conduisait à leur départ vers un pays moins protecteur.

"Les services de l'Etat n'ont reçu aucune demande de permis d'exportation et de certificat sanitaire, indispensables à tout transport des animaux vers l'étranger", a assuré la préfecture dans un communiqué vendredi.

Mais, "dans l'hypothèse d'un déplacement (...), les soigneurs apprennent progressivement aux orques à rentrer sans stress, de manière volontaire, dans un brancard fabriqué sur mesure. C'est l'objet de la séance d'entraînement qui se déroulera dans quelques jours en présence des meilleurs experts du domaine", a-t-elle ajouté.

"S'il y a 'entraînement', c'est parce qu'elles vont partir", a expliqué à l'AFP Muriel Arnal, directrice de One Voice, tout en expliquant que ce n'était pas la procédure habituelle : "Il y a une grue sur place depuis ce matin et des palissades pour qu'on ne voie pas. Quand on sort une orque de l'eau, c'est pour la mettre dans le camion en route vers l'aéroport", a-t-elle assuré.

One Voice avait saisi le tribunal administratif en octobre pour empêcher l'exportation, mais la procédure n'est possible qu'une fois le permis d'exportation effectivement délivré et l'association redoute qu'il le soit à la dernière minute, pour éviter ce type de recours.

Ouvert en 1970, le parc Marineland d'Antibes indique accueillir 750 000 visiteurs par an en année normale. Il ne compte plus que trois orques après le décès soudain et encore inexpliqué en octobre de Moana, un mâle de 12 ans.