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Bugaled Breizh : des secouristes britanniques relancent la piste du sous-marin

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Auditionnés lors de l''Inquest" à Londres ce jeudi, deux secouristes britanniques affirment qu'il y avait bien un sous-marin dans la zone du naufrage du Bugaled Breizh le 15 janvier 2004 au large des côtes britanniques. Mais leur supérieur n'aurait pas relayé l'information.

Epave du chalutier le Bugaled Breizh dans le port militaire de Brest Epave du chalutier le Bugaled Breizh dans le port militaire de Brest
Epave du chalutier le Bugaled Breizh dans le port militaire de Brest © Radio France - Mikaël Roparz

Va-t-on enfin avoir des réponses ? A Londres, il y a en ce moment une "Inquest", une enquête publique pour déterminer les causes du naufrage du Bugaled Breizh le 15 janvier 2004 au large des côtes britanniques. Le chalutier de Loctudy avait sombré, cinq morts, et des corps avaient été repêchés au large de la Cornouaille britannique, d'où cette "Inquest".

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Pendant trois semaines, la justice britannique entend les témoins du naufrage, non pas pour trouver des coupables, mais pour savoir ce qui s'est passé, car près de 18 ans après, il n'y a toujours pas de réponse. Jeudi, des secouristes embarqués sur un hélicoptère de la Royal Navy ont relancé la piste du sous-marin. Deux secouristes affirment avoir aperçu un sous-marin néerlandais près du lieu du naufrage, observation "inhabituelle".

Un sous-marin néerlandais à proximité

L'ancien capitaine d'hélicoptère Peter McLelland affirme qu'"il y avait un sous-marin en surface". Il explique avoir appris ensuite que c'était un Walrus, de la Marine néerlandaise. Lui dit qu'il a voulu signaler aux garde-côtes la présence du sous marin, "sans insinuer qu'il a causé l'accident", mais son commandant ne l'aurait pas jugé nécessaire. Pour lui c'est "bizarre", mais il en a conclu que c'était "une erreur de jugement". Quelques jours plus tard, l'officier dit qu'il allait le mentionner, mais le pilote ne sait pas si cela a été fait. 

Ce sous-marin était bien là, affirme le plongeur de l'hélicoptère, qui a aidé à repêcher deux corps, il était là  "en surface durant les quatre heures qu'a duré notre mission de sauvetage". Il dit ne pas avoir été "à l'aise" avec cette décision, mais n'aurait pas reçu pour instruction de ne pas en faire part. 

Panne d'enregistrement

Cette thèse du sous-marin est depuis le début soutenue par les victimes endeuillées, le chalutier se trouvait dans une zone d'exercices militaires de l'Otan et de la Royal Navy, 3 sous-marins s'y trouvaient, un néerlandais, un allemand, un britannique. On attend lundi un témoignage de la marine néerlandaise alors qu'a été diffusé l'enregistrement d'un sous-marin néerlandais proposant de prêter assistance aux garde-côtes.

Le juge Nigel Lickley affirme que trois sous-marins opéraient dans la zone lors du drame : le sous-marin néerlandais Dolfijn, remonté en surface et le plus proche lors du premier appel de détresse à 12H25, l'allemand U22, également en surface, et un britannique.

Seuls 10 à 20 % des enregistrements audios reçus ce jour-là par les garde-côtes britanniques subsistent, alors que le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage, le Cross du Cap Gris-Nez avait subi une panne de plusieurs heures de ses enregistrements juste après le naufrage.

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