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Dijon : quand les jeux de rôles reviennent à la mode

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Les jeux de rôle ont la cote ! Dans tout le pays, de plus en plus de personnes décident d'incarner des personnages imaginaires en quête d'aventures. Mais pourquoi ? S'évader ? Découvrir une nouvelle activité tout en sociabilisant ? Début de réponse à Dijon.

La base des jeux de rôles : les dés. De toutes les formes et de toutes les couleurs. La base des jeux de rôles : les dés. De toutes les formes et de toutes les couleurs.
La base des jeux de rôles : les dés. De toutes les formes et de toutes les couleurs. © Radio France - Antoine Comte

Jason Devide en est fier. Depuis quelques mois, son association dijonnaise, la Confrérie Qui Va bien (CQVB), affiche une belle santé. "On retrouve beaucoup de gens, de plusieurs milieux : des parents, des étudiants et même des personnes âgées. Au début ils découvrent, et petit à petit ils se prêtent au jeu. Au final, ils nous disent « on adore, on va revenir  »" confie le trentenaire. 

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Mais on y fait quoi dans cette CQVB ? Quelle activité est capable de rassembler différentes générations autour d'une passion ? Et bien, ce sont les jeux de rôles. "L'association que je préside a pour but de promouvoir les jeux de rôles auprès du grand public, essayez de démocratiser un peu tout ça à Dijon" explique Jason. 

Un monde fictif où l'imagination est reine

Petit rappel pour les non-initiés. Un jeu de rôle, c'est lorsqu'une personne incarne un personnage imaginaire dans un environnement fictif. Par exemple, on peut incarner un chevalier, dont le but sera de tuer un dragon pour mettre la main sur un trésor. Le joueur fait évoluer son personnage à travers la narration en prenant des décisions, pour gagner en puissance. 

Ce petit monde est régi par des règles, bien entendu, et c'est le "maître du jeu" qui les fait respecter. Le maître, c'est celui qui crée l'histoire, qui décide quelles rencontres feront les joueurs, et qui les guide tout au long de l'aventure

Kévin et Jason, fiers membres de l'association CQVB, posent dés en mains au bar à jeux La Fabrique du meeple, qui les accueiilent pour leurs parties de jeux de rôles.
Kévin et Jason, fiers membres de l'association CQVB, posent dés en mains au bar à jeux La Fabrique du meeple, qui les accueiilent pour leurs parties de jeux de rôles. © Radio France - Antoine Comte

Pour résumer, le jeu de rôle c'est "un espace de créativité où on peut s'évader et rêver le temps d'une partie" lance Kévin, adhérent au CQVB et fan de jeux de rôles depuis 6 ans. "Lorsqu'on vient de passer une journée au boulot, ça fait du bien de se dire qu'on va voir autre chose. C'est pour ça que je me suis mis aux jeux de rôles, confesse Jason, parce qu'on laisse libre court à notre imagination. Ca permet d'extérioriser les émotions du quotidien.

Et le concept séduit de plus en plus : "On organise des soirées tous les vendredis, et on a bien 5 à 10 joueurs supplémentaires depuis quelques temps" s'enthousiasme Kevin. "Petit à petit, les jeux de rôles sortent dans la rue. Regardez, un mercredi sur deux, on organise ça ici, dans le bar à jeu le Meeple" complète Jason.

"Les gens avaient envie de sortir, de se retrouver, de tester de nouvelles activités. Et le jeu de rôle permet ça"

Mais qu'est-ce qui explique cette hausse de popularité des jeux de rôles ? Car il faut rappeler que ce concept existe depuis des années, et que jusqu'à peu, ses fans étaient plutôt vus comme des geeks, qui préféraient vivre dans leur monde imaginaire. "Je pense que c'est avant tout un effet de mode, avance Jason. Après la pandémie, les gens avaient envie de sortir, de se retrouver, de tester de nouvelles activités. Et le jeu de rôle permet ça. C'est juste des copains qui se retrouvent autour d'une table avec des dés. Rien de plus simple".

Les jeux de rôles, une activité aux vertus sociales ?

Le jeu de rôle, autrefois vu comme une activité antisociale, aurait-il aujourd'hui l'effet contraire ? C'est en tout cas l'avis de Yoan, qui s'est remis il y a peu à sa passion d'enfance : "Se retrouver autour d'une table, prendre l'apéro et en même temps découvrir un univers, forcément ça fait envie".

Pour Kevin, ces moments ont aussi d'autres bienfaits : "Depuis tout petit, j'ai des gros problèmes de timidité. Avant, j'avais beaucoup de mal à m'exprimer. Les jeux de rôles m'ont permis de prendre confiance en moi et de me libérer"

Résultat, le jeune homme vient d'animer, et avec brio, ses premières parties en tant que "maître du jeu", un rôle où il doit s'exprimer devant les autres joueurs. "Maintenant, j'attends vraiment toute la semaine le moment où on va lancer les dés" sourit-il.

Se remettre à rêver

L'augmentation des joueurs est sans doute également due au coup de pub donné par la série à succès Stranger Things, dans laquelle on peut voir certains personnages jouer à un jeu de rôle bien connu_, Donjons et Dragons._ Mais pour Jason Devide, il n'y a pas que ça. 

Et pour preuve, " la majorité des gens qui viennent nous voir sont au contraire des adultes, qui, petit, jouaient avec leur amis aux jeux de rôles et veulent seulement s'y remettre" note le président de la CQVB. Se remettre à jouer, et certainement, à rêver un peu.

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