Les manèges, une histoire qui remonte au foires du Moyen Âge.
Alors que nos artisans forains ne peuvent toujours pas travailler en raison de l’épidémie de Covid, nous ne les oublions pas et nous prenons le temps de nous plonger dans l’origine de leur métier…
Le mot « manège » désigne à l’origine un lieu où on entraîne les chevaux, en les faisant tourner autour d’une piste. Un peu comme tournent en rond les chevaux de bois des manèges pour enfants.
Les attractions foraines sont aussi anciennes que les foires du Moyen Âge qui leur ont donné leur nom. Dans ces foires le public fait du commerce et en profite pour se changer les idées, en regardant des trucs étonnants : funambules, acrobates au Moyen Âge, cirques plus tard. Au fil du temps, les « attractions » deviennent techniques. On crée des carrousels qui fonctionnent grâce à une mule qu’on fait tourner en rond. Elle sera remplacée par vapeur puis par l’électricité.
Les montagnes russes apparaissent au XVIIIe siècle en Russie. Une idée toute bête : tracer des chemins dans la neige compact et glisser à fond la caisse assis sur de petits traineaux. Un concept si épatant qu’il est retravaillé avec des wagons et des collines en bois. Ça épate les Parisiens de 1812 qui viennent voir ces fameuses montagnes russes à Belleville. Le brevet officiel n’est déposé que plus tard, dans les années 1860 par les Américains qui vont devenir des spécialistes du genre et des fans des parcs d’attractions.
Qu’ils soient itinérants, dans nos villes, ou statiques dans des lieux dédiés, les manèges continuent de faire appel au meilleur de l’ingéniosité humaine. Le manège le plus haut du monde est dans le Colorado. Il propose une chute de 174 mètres. Et il sera bientôt dépassé. Les meilleurs ingénieurs travaillent sur les futurs manèges. Et c’est normal, le secteur a de l’avenir. L’être humain aime les sensations fortes. Et on n’arrête pas l’histoire.