Parfois appelée sconse, la moufette a la particularité de ne pas sentir la rose, ce qui lui permet d’échapper à plus d’un danger. Souvent, les prédateurs potentiels détalent à la seule vue de sa fourrure noir et blanc et de sa queue touffue !

D’un autre côté, sa grande notoriété lui a valu d’être fortement dénigrée. Pour les antiparasitaires, la moufette est l’ennemi numéro 1 et les gens se donnent un mal fou pour l’empêcher de pénétrer dans leur quartier, et vont parfois jusqu’à éliminer celles qui ont la mauvaise idée de s’aventurer trop près des habitations.

La famille des méphitidés regroupe 12 espèces de moufettes qui se scindent en cinq groupes distincts : la moufette rayée, la moufette tachetée du Mexique, la moufette à capuchon et la moufette de genre Mydaus. Toutes se trouvent en Amérique, exception faite du dernier groupe : les moufettes du genre Mydaus (qui sont des moufettes plutôt que des blaireaux) peuplent les îles tropicales d’Asie du Sud-Est.

Toute la famille se distingue par son arme biologique odorante, une sécrétion âcre que les moufettes sont capables de produire et de propulser avec une très grande précision pour se défendre. Autre trait de famille, leurs signes distinctifs. Même si elles adoptent toutes sortes de formes et de teintes selon les espèces, tous les signaux sont clairs : il ne faut pas s’approcher. S’il vous arrive d’être du mauvais côté d’une moufette, vous ne pourrez pas dire qu’elle ne vous a pas prévenu !

Puer pour survivre

La fourrure noir et blanc distinctive de la mouffette avertit les prédateurs potentiels de ce qui les attend. Si cela ne suffit pas, la mouffette se défend.

Les glandes anales sous la queue de la mouffette produisent une sécrétion huileuse à l’odeur puissante d’œuf pourri. La mouffette peut projeter ce fluide jusqu’à 6 fois en rafale à la tête des prédateurs comme les renards et les coyotes.

Le renard, ou tout au prédateur aspergé, recule face à la puanteur et ferme les yeux pour les protéger du fluide. Le spray peut provoquer une cécité temporaire, ce qui permet à la mouffette de s’enfuir. La fourrure du prédateur garde l’odeur du spray de la mouffette pendant quelques jours, mais aucune séquelle permanente ne sera à déplorer.

Le saviez-vous ?

Tout le monde n’est pas à même de percevoir l’odeur de l’arme biologique des moufettes. En réalité, environ 1000 personnes sont immunisées contre cette odeur. Cette condition inopinée, appelée anosmie, empêche de détecter une senteur donnée.

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