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Gilles Carle, un cinéaste amoureux du Québec et des femmes

Le cinéaste Gilles Carle pose pour la caméra lors d'un passage à l'émission La bande des six, vers 1990.
Le cinéaste Gilles Carle vers 1990PHOTO : Radio-Canada / Jean Bernier
Publié le 10 mai 2018

Avec des films comme La vie heureuse de Léopold Z, La vraie nature de Bernardette, La mort d'un bûcheron et Les Plouffe, Gilles Carle (1928-2009) a marqué le septième art québécois. Le chroniqueur cinéma Michel Coulombe raconte la brillante carrière du réalisateur qui a créé des personnages de femmes fortes, jouées par ses muses Carole Laure, puis Chloé Sainte-Marie.

Dans les années 1950, avant de faire des films, Gilles Carle travaille comme graphiste à Radio-Canada et participe à la création des Éditions de l’Hexagone. En 1960, il entre à l’Office national du film (ONF), d’abord comme recherchiste et scénariste. Pendant deux ans, il y tourne son premier long métrage La vie heureuse de Léopold Z, alors qu’on lui a demandé de réaliser un documentaire sur le déneigement à Montréal.

La vie heureuse de Léopold Z (1965) :

En 1966, Gilles Carle quitte l’ONF pour laisser libre cours à ses projets personnels. Avec de l’argent gagné dans la conception et la réalisation de publicités, il réalise un deuxième film de fiction en 1968, Le viol d’une jeune fille douce.

Un abonné au Festival de Cannes
Le succès remporté par La vraie nature de Bernadette (1972) permet au cinéma de Gilles Carle de rayonner. Le réalisateur entame alors deux décennies où on le voit souvent au Festival de Cannes et où ses films prennent l’affiche en France.

Plusieurs de ses créations de l’époque mettent en vedette sa compagne Carole Laure, dont La mort d’un bûcheron (1973) et La tête de Normande St-Onge (1975). Même après leur rupture, l’actrice fétiche du réalisateur apparaît dans le rôle-titre de l’adaptation au grand écran de Maria Chapdeleine.

Bande-annonce de Maria Chapdeleine (1983) :

 

L’audace d’un réalisateur
Dans ses films, Gilles Carle se donne la liberté d’utiliser le joual ou de montrer la sexualité sans en faire un sujet principal. Avec Les Plouffe (1980), il signe une ambitieuse adaptation du roman éponyme de Roger Lemelin. Pour Michel Coulombe, il s’agira d’un des cinq meilleurs films québécois de tous les temps.

« Il y a chez lui une volonté englobante d’aller vers quelque chose d’audacieux, de dépasser les cadres traditionnels. Et c’est toujours bien fait. »

— Une citation de  Michel Coulombe, chroniqueur de cinéma

À la fin des années 1980, Gilles Carle retourne à la réalisation de documentaires, tout en continuant de prendre des sentiers inattendus. En 1994, il reçoit le diagnostic de la maladie de Parkinson. Jamais abandonné par sa muse Chloé Sainte-Marie, il vit ensuite une lente descente aux enfers. Après sa mort, il laisse en héritage une œuvre riche, emplie d’intelligence, de fantaisie et de liberté.

Référence
Entretiens avec Gilles Carle, le chemin secret du cinéma (Nouvelle fenêtre), de Michel Coulombe, Éditions Liber, 1995

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