Pupitre d'écolier

L’idée de tables confortables, commodes et maniables remonte aux années 1890. Pourtant on a longtemps utilisé ces pupitres à 2, 4, 6, 8 places, héritées du XIXème siècle, au banc sans dossier lié à la table.

Matière : Bois - fer
Numéro d’inventaire : 2002.0.1
Période d’utilisation : XXème siècle

Histoire

A Fresnes, pendant cinquante ans, l'enseignement est donné dans l’école située dans la mairie. Après les lois de 1881-1882, rendant l'enseignement gratuit, obligatoire et laïc, la commune de Fresnes décide la construction de bâtiments spécifiques, une école publique de garçons et de filles et une école enfantine. Ce n’est qu’à partir de 1955 que d’autres écoles sont construites.

L’idée de tables confortables, commodes et maniables remonte aux années 1890. Pourtant, on a longtemps utilisé ces pupitres à 2, 4, 6, 8 places, héritées du XIXème siècle, au banc sans dossier lié à la table. C’est l’enfant qui doit s’adapter à la table et non l’inverse. Vers 1950, la table à deux places est généralisée. Ce n’est que vers les années 1960, grâce à la fabrication en grande série, que le mobilier à tubes d’acier va se propager dans les écoles. Un orifice était aménagé dans ces tables qui accueillait un petit encrier en faïence dans lequel les enfants trempaient leurs plumes Sergent-Major.

Témoignage

Rodolphe B. – écolier à Fresnes en 1925

« C’étaient nos tables ! C’était si petit que cela, j’en reviens pas ! On s’asseyait à deux. L’encre, c’était à tour de rôle. Il y avait la grande bouteille d’encre faite par l’instituteur lui-même (du violet de méthyle dans de l’eau), et on distribuait l’encre dans les petits encriers. C’était à tour de rôle, c’était une petite marque honorifique.

La mairie nous offrait les cahiers de devoirs, le cahier de roulement, les plumes Sergent-Major à peu près une fois par mois, les manuels scolaires, tout était gratuit. On avait des blouses noires. C’était une tradition. On avait des galoches l’hiver avec des semelles de bois. Les cours c’était très sérieux. La grande récompense c’était à la fin de l’année, la distribution des prix, le couronnement d’une année de travail.

Pour moi l’école c’était très positif. Ceux qui allaient à l’école communale c’était ceux qui étaient d’un milieu modeste. Les autres allaient à l’école libre. On était tous des enfants d’ouvriers, d’employés, de fonctionnaires. »